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Témoignage de NKUNDWAMENSHI Pétronille, femme agricultrice

La difficulté d’accès à la formation technique agricole pour les femmes

Petronille est une femme de 57 ans, chef de famille de cinq personnes (quatre enfants et un petit fils). Elle habite le village de Karwabigwi, de la cellule de Cyivugiza, secteur Muko du district de Musanze.

Nous l’avons visité récemment chez elle (28 aout 2019) pour comprendre comment elle mène sa vie, comment elle gagne ses revenus et si elle a des projets d’avenir. Dans son témoignage, elle dit : « la vie est très difficile pour une femme pauvre comme moi qui doit supporter une famille, sans assurance de revenus durable. Pour survivre, je fais partie d’un groupe composé de 25 femmes et de 5 hommes, nous avons été appuyés par ACORD dans la mise en place d’une pépinière d’arbres agro forestiers et de fruitiers. Nous faisons aussi de la petite épargne d’argent au sein du groupe, avec une collecte mensuelle de 40,000 frw et à tour de rôle, chaque membre peut demander une somme d’argent pour subvenir à un besoin urgent »

Sur sa principale source de revenu, elle dit : « je n’ai pas un grand champ pour cultiver, mais je gagne un peu d’argent quand je travaille dans les champs des autres sous forme de main d’œuvre payée, une journée de travail est de 1000Frw par jour. En plus il ya la possibilité de louer des parcelles agricoles pour une ou deux saisons »

Comme projet d’avenir, Petronille dit : « Maintenant que je gagne un peu d’argent, je projette d’acheter un champ et cultiver les cultures de rente comme la tomate et le prunier qui se vendent facilement. Mais le grand handicap des femmes agricultrices dans notre localité, nous n’avons pas la connaissance technique du travail agricole, nous avons besoin d’être formé en agriculture professionnelle, qui à la fois va satisfaire nos besoins dans le ménage et le surplus sera vendu au marché »

Petronille affirme que dans le passé, les femmes agricultrices comme elle n’ont pas eu la chance d’accéder aux formations agricoles. Ces formations se passaient au niveau du secteur et ailleurs et les hommes ont toujours accaparé les opportunités. « Comme femme agricultrice, j’ai besoin de connaitre comment manipuler les pesticides et les engrais chimiques sans mettre ma vie en danger » a-t-elle ajouté.

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