Pour Nyirabikari Liberathe, la priorité c’est le renforcement des capacités dans la conservation et la vente des récoltes de pruniers

1. Présentation de l’agricultrice
   Je m’appelle Nyirabikari Liberathe, J’habite le village de Mubago, de la cellule de Songa, secteur Muko du district de Musanze.
   Je suis une femme mariée de 48 ans, je vis avec mon mari et nos trois enfants.
2.  Nom de votre association ? Type d’activités mises en oeuvre Depuis quand ?
   Notre association s’appelle Zigamaduterimbere, Nous faisons la tontine d’épargne collective et l’agriculture. Nous avons commencé l’activité d’épargne depuis octobre 2017, et la culture des pruniers depuis août 2020
3. D’où ou comment est venue l’idée d’investir dans la culture des pruniers ?
   Dans notre association, il y a quelques membres qui ont pratiqué cette culture. C’est une culture de rente qui génère beaucoup de revenus et qui est bien indiquée pour cette région, quand la récolte est bonne
4. Appliquiez-vous les pratiques préconisées par le MBAE ?
   Non nous n’avions pas de modèle, nous faisions des pratiques traditionnelles de culture mixtes, de tuteurage et d’autres de façon isolée, et sans faire attention au calcul des bénéfices
5. Connaissiez-vous ACORD ou étiez-vous bénéficiaires de ses appuis ?
   Moi personnellement je ne connaissais pas ACORD mais certaines de nos collègues dans l’association connaissent ACORD depuis longtemps car certains parmi nous bénéficiaient de ses appuis à travers d’autres groupes partenaires dont ils sont membres. ACORD est venu au secours de la population qui rentrait du Congo en 1994
6. Quel est votre apport dans le présent projet ?
   Comme nous attendons beaucoup de ce projet, nous avons investi nos forces, notre temps et nos maigres ressources financières dans la mise en place du projet, notamment la location des champs, la préparation des germoirs et la fertilisation. Nous allons continuer de veiller à la bonne marche de nos activités
7. Quelles sont vos réalisations à ce jour ?
   Avec ce projet, moi personnellement j’ai amélioré la qualité de la nutrition dans mon ménage grâce aux légumes du jardin de cuisine, et puis j’ai acquis du petit bétail, des chèvres et des poules
8. Quelles leçons apprises lors de la mise en oeuvre de ce projet ?
   Nous avons appris de nouvelles techniques culturales. Notre ménage a appris à planifier ensemble et faire des objectifs à atteindre grâce à la formation GALS, nous connaissons la complémentarité dans le ménage. Avec ce projet, nous avons appris à épargner et à travailler avec les institutions financières. Moi personnellement le projet m’a permis de prendre des initiatives
9. Quelles sont vos attentes vis à vis ce projet ? Au niveau individuel et au niveau collectif ?
   Dans mon ménage j’avais beaucoup d’attentes de projet car il me permet d’apprendre dans l’association et de pratiquer dans mes champs. -le projet m’a aidé à augmenter la production en quantité et en qualité des pruniers et d’autres cultures cultivées dans nos champs. -Il a appuyé l’épanouissement socioéconomique de nos ménages, -Il a aidé en général notre association à se développer, il nous a réveillé
10. Faites-vous face à des difficultés lors de la mise en oeuvre de ce projet ?
    Oui les difficultés ne manquent pas. Il s’agit notamment l’insuffisance des terres, des maladies des cultures, la hausse des prix des intrants agricoles, des conséquences du changement climatique et des saisons, sans oublier les effets du COVID-19
11.  Vos recommandations pour la bonne marche du projet ?
    A ce niveau d’avancement du projet, je souhaite que le projet continue à renforcer nos capacités dans la conservation, le stockage et valorisation des récoltes et la gestion des revenus, de continuer à nous épauler avec la présence de l’animatrice et de nous former sur les techniques culturales résilientes au changement climatique et aux pandémies comme la Covid 19

Je te remercie
Propos recueillis par l’animatrice Dushimimana Immaculee