Seulement, la lacune est dans nos politiques qui régissent l’agriculture, le commerce et la nutrition », », a souligné François Munyentwari.
Il a poursuivi : « Des gens s’introduisent en Afrique pour vendre des aliments et faire de profits, à notre détriment. L’autre lacune grave se situe au niveau des semences. Nous voulons recourir à nos propres semences et intrants appelés à être renforcés pour être plus productifs et de qualité. Nous voulons nous doter de nos propres hybrides valorisés, et non pas des hybrides extérieurs au continent ».
Face à l’absence d’harmonisation des politiques nationales pour régir le défi d’une alimentation suffisante et de qualité, le Directeur de l’ACORD précise que le GNR ne tient pas seulement à l’harmonisation de ces politiques en cours, mais l’objectif est d’exhorter ces politiques à corriger le tir pour se focaliser sur une politique alimentaire de ce qui est suffisant, durable, et accessible à tous, inclusivement.
«Notre politique alimentaire en place disponibilise des aliments qui ont un impact négatif sur la vie des gens et le bon état du sol. Les intrants tuent les insectes et menacent la biodiversité. Les gens attrapent des maladies qui n’existaient pas auparavant. Ces politiques en place prônent l’utilisation abusive des intrants chimiques et des pesticides qui exterminent les insectes. Une telle politique est à changer. Nous voulons harmoniser les diverses politiques en place en une seule politique commune qui permettra de rendre disponible un système alimentaire suffisant et de qualité. Actuellement, personne n’est redevable ni du problème des aliments insuffisants et sans qualité, ni des produits qui entrent dans nos pays à partir de diverses horizons, sans que nous connaissions leurs origines véritables », a poursuivi Munyentwari.
Interrogé sur divers rapports décriant la situation de la sécurité alimentaire au Rwanda, le Directeur de l’ACORD se contente de reconnaître le réel constat que le Rwanda compte des enfants et des adultes souffrant de la malnutrition.
« C’est un fait incontestable qu’il y a l’insécurité alimentaire dans nos pays même si leurs chiffres varient selon les rapports produits », a-t-il dit.
Le Groupe National de Référence (GNR) comprend des délégués issus des institutions gouvernementale diverses, du Parlement, de la Société Civile, du Secteur Privé, et des médias. Tous ont donné des suggestions pour que le Rwanda et l’Afrique se dotent d’une politique harmonisée et cohérente qui puise répondre au défi de l’absence d’une alimentation suffisante et de qualité.
Les exposés riches donnés se sont focalisés sur le lien entre agriculture productive, commerce et changement climatique. (A suivre….).